mercredi 15 octobre 2008

Mon coeur comme une éponge


Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir perdu mes parents coup sur coup ou la quarantaine qui se faufile doucement, mais je suis de plus en plus sensible au douleur de ce monde. Je m'explique:que ce soit une disparition (Cédrika Provencher), un décès innatendu(Guillaume Depardieu), alors je deviens une grosse éponge émotionnelle et je verse des larmes pour des gens que je ne connais pas. Évidemment ce sont des tragédies et cela en soi est chargé d'émotions mais moi ça me turlupine, ça me rumine et ça me fait prendre conscience de la détresse humaine, de la douleur des autres.


Je pense souvent aux parents de la petite Cédrika qui l'attendent, l'espèrent et rêvent de son retour. Malgré tout bon sens, les chances s'amenuisent de jour en jour mais j'espère avec eux. Utopique? Peut-être ,mais rapellons-nous de Natascha Kampusch, la jeune autrichienne disparue pendant plus de 8 ans et qui a réussi à échapper à son ravisseur. Et si Cédrika...C'est certainement ce que doivent se dire ses parents, on se rattache à tout dans la souffrance.


Et Guillaume... Guillaume Depardieu lui semble être mort dans d'atroces souffrances. La vie n'a pas été facile pour lui. Difficile de vivre dans l'ombre d'un monstre sacré comme Depardieu père. Malgré un statut qui aurait pu être privilégié, il en a bavé et en a fait voir de toutes les couleurs à son entourage. Pourtant il avait l'air d'un ange dans Tous les matins du monde et Dieu sait qu'il n'en était pas un, mais devant sa souffrance on ne pouvait pas demeurer de glace. Je pense aussi à ses parents, la célébrité n'est rien devant la mort. La célébrité ne protège de rien, elle rends en fait plus vulnérable car notre douleur devient un spectacle. Guillaume repose en paix.


Alors je réalise que mes misères maternelles sont souvent bien futiles. Chez-moi il y a des vêtements qui jonchent le plancher, des verres souillés dans toutes les pièces, des traces de doigts sur l'écran d'ordinateur, des cris de colère ou d'injustice, des fous rires et des batailles de bisous en règle! Chez-moi c'est vivant, ça respire et ça bouge mais surtout c'est remplis de l'amour de mes deux filous et de leur présence à la fois électrique et rassurante. Quelle veinarde je suis...

Aucun commentaire: