dimanche 14 décembre 2008

Le pardon

Avec Noël qui approche le pardon est un thème bien populaire. Justement l'autre jour deux vedettes du petit écran se gargarisaient des bienfaits du pardon et comme le pardon est bon et nécessaire à la réussite de sa vie. Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés... Bull shit!!! Il y a des choses et ils existent des êtres qui sont impardonnables.

Peut-on pardonner à quelqu'un qui a gâché notre enfance et qui n'en exprime aucun remord? Peut-on rester serein devant un individu qui ne cherche qu'à détruire autour de lui pour son propre gain personnel ou par petite vengeance? Peut-on pardonner à un meurtrier d'avoir enlever la vie à un être cher?
Oui ces personnes sont sans doutes malades, elles ont certainement souffert dans leur vie mais rien ne motive la destruction de qui que ce soit.

Je crois sincèrement que le pardon est une chose bénéfique mais pas à n'importe quel prix. Dehors les discours culpabilisants le pardon ce n'est pas une voie unilatérale...

2 commentaires:

Mi-trentaine a dit…

Et moi je me suis toujours demandé: ceux qui disent avoir pardonné, par exemple à leur agresseur, ou à quelqu'un qui a fait du mal à un de leur proche, se sentent-ils vraiment mieux, plus sereins par la suite?

Miylen a dit…

Moi le pardon à lequel je crois plus, c'est le pardon de soi-même.
Souvent, on a l'impression d'avoir pardonné à l'agresseur, à la personne toxique.
Puis, bien plus tard, on se rend compte qu'on ne s'est pas pardonné à nous d'avoir subi X agressions.
Comme si on avait tendance à se dire que la vraie fautive,c'est nous, d'avoir permis, d'avoir enduré.
Je ne sais pas si je m'exprime bien.
Et je crois que le vrai pardon est rare. Rencontrer le tueur de nos enfants, par exemple, quelques mois après le meurtre et dire qu'on pardonne?
Je pense que c'est plus un quelconque mécanisme de défense...
Moi, j'ai cru pardonner à X.
Je me responsabilisait de m'être mise en position de fragilité.
Plus tard, je me suis pardonnée,admis mon statut de victime.
10 ans plus tard, je peux dire que j'ai des dérapes...
Je lui en veux plus fortement quand je pense à lui et je lui souhaite des choses pas très gentille.
Et je me tape un peu sur la tête encore, d'avoir vécu ça.
Même si je sais que tout fini bien pour moi, avais-je besoin de ça vraiment?
En tout cas, bien avant le pardon, je crois que la colère, le sentiment d'injustice, la révolte, sont des moteurs nécessaires pour avancer et survivre, puis vivre.