mercredi 26 novembre 2008

Attention ceci est un "lockdown"...


Voici ce qu'on peut entendre dernièrement dans plus d'une centaine d'écoles en Ontario. Un lockdown est une opération de verrouillage de sécurité. Lorsque la direction annonce à l'intercom ce message, le personnel de l'école doit s'assurer de verrouiller la porte de la salle de classe, fermer les rideaux et la lumière et se réfugier au fond de la classe à l'abri des regard avec les élèves et ce dans le plus grand silence. Alors au même titre que les pratiques d'incendie, on exige que les écoles procèdent à ce genre d'exercice deux fois par année.


Mais que penser de cet exercice, est-il utile ou ne fait-il que susciter la paranoïa collective? Certains vous diront que ce genre de pratique pourrait éventuellement nous sauver la vie, d'autre que cela est futile et qu'en cas de drame ,éviter la panique chez les enfants est assez utopique. Vu de l'intérieur c'est tout autre chose. J'en suis à ma 4e pratique et on peut presque dire que je suis devenue une experte en la matière ,mais comme j'oeuvre avec des enfants d'âge préscolaire disont que ce genre d'évènement est assez traumatisant. Les petits ne comprenant pas ce qui se passe et surtout contraints à l'immobilité et au silence ils sont loin d'apprécier la chose. Dans certains établissement on pousse même l'exercice à un réalisme surprenant. Des intervenants circulent dans l'école lors de l'opération et secoue la poignée de la porte pour tenter de l'ouvrir... Stupéfiant comme à ma première expérience le coeur me battait la chamade alors imaginons pour un enfant. L'exercice en vaut sans doute la chandelle mais il est triste de penser qu'on en soit rendu à faire vivre ce genre d'expérience à nos enfants au cas où... Je me rapelle adolescente je rigolais bien de voir les pratiques d'attaques nucléaire auquelles on soumettait les écoliers des années soixante dans les films, mais avec nos lockdown nous rejouons le même genre de scénario catastrophe. L'avenir nous dira si nous avons eu raison ou tord.

mardi 18 novembre 2008

1 an déjà...


Il y a un an aujourd'hui s'éteignait ma douce maman. Après des années de maladie et des heures de souffrance, elle a poussé son dernier soupir entourée de ses neuf enfants et de son mari. Accompagner sa mère vers la mort est une des expériences les plus belles et les plus douloureuses que j'ai vécue . J'ai eu un peu l'impression d' avoir fait avec elle le chemin, à l'envers ,qu'elle même a fait pour moi en me donnant naissance.

Nous avons veillé notre mère plus d'une nuit, mais je me rappelle avec précision la nuit que j'ai passé seule à son chevet. Je lui ai dit et redit que je l'aimais, la remerciant de ce qu'elle avait fait pour moi. Je lui ai raconté ma vie, celle qu'elle ignorait de part sa maladie mais celle que je lui cachais pour ne pas la blesser. Je lui ai parlé de ses petits-fils, de leurs succès et de leurs difficultés et de mon nouvel amoureux qu'elle n'avait pas eu la chance de connaître. Je l'ai tendrement câliner, j'ai massé ses membres endoloris, je lui ai donné à boire et rafraîchit son visage étiré par la douleur. Je lui ai chanté des berçeuses et j'ai prié à ses côtés, comme elle me l'avait appris. Cette nuit là je n'ai pas dormi. J'ai voulu être là auprès d'elle comme jamais je ne l'avais été et ça m'a fait du bien à moi, de lui rendre si peu quand elle m'a tant donné.

Ne vous méprenez pas, je n'idolâtre pas ma mère, j'ai eu des reproches à lui faire comme bien des enfants en adressent à leurs parents. Lorsqu'à mon tour j'ai eu à remplir ce rôle, j'ai compris bien des choses. Comme maman on fait ce qu'on peut et pas toujours ce qu'on veut. Parfois nos choix sont guidés par nos peurs, nos valeurs et nos expériences et on fait malgré nous plus de mal que de bien. On ne naît pas maman, on le devient pas seulement en mettant des enfants au monde mais en les accompagnant au quotidien au fil de leur propre vie. Le chemin est parfois ardu et ce malgré toutes nos bonnes intentions. Chaque enfant est doté de son libre arbitre et maître de ses propres décisions , mes frères et soeurs et moi en sommes le plus bel exemple car nos vies sont toutes assez différentes.

Ce billet ce veux un hommage à ma mère, une trace sur la grande toile pour qu'il reste d'elle plus que des souvenirs ,comme une preuve de ce qu'elle a été et de ce qu'elle m'a laissé.

Repose en paix ma petite maman xox

mercredi 5 novembre 2008

La fierté a un visage...


Déjà hier les rues d'Ottawa se parsemaient par ci par là, de jeunes hommes noirs arborant avec fierté des t-shirt à l'effigie de Barrack Obama ayant pour slogan:Yes we can! C'était déjà splendide, mais rien à compareravec ce dont j'ai été témoin ce matin. Des hommes et des femmes de races noires souriant avec confiance, tout heureux de la victoire d'un des leurs. Je ne pouvais que sourire à mon tour gagnée par la contagion! Il y a aussi cette dame d'origine musulmane qui a répondu à mon sourire en me disant: nous sommes pour la paix vous savez c'est ce qui pouvait arriver de mieux au monde.


Barrack a tout une marchandise à livrée. Les attentes sont élevées et les défis sont grands. Je ne peux me vanter d'être une politicienne aguerrie, je ne suis ni stratège ou devin, mais je ne peux que souhaiter que de cet évènement historique naisse de belles choses pour les hommes et les femmes de ce monde toutes cultures confondues. Un jour, comme m'a raconté une amie, nous pourons dire à nos petits-enfants: Je me souviens... Je me suis même demandée si c'est ce même sentiment qui habiterait les Québécois au matin de la souveraineté!